Anne Lecu


Dominicaine,

médecin en prison.


L’emprise et son processus

Mardi 1er juillet 2025, de 15h à 18h

L’emprise est un système complexe. Afin de faire face à ce fléau, il peut être important d’en découvrir la structure, toujours peu ou prou la même dans tous les systèmes d’abus de pouvoir avec assujettissement des personnes.

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est play.jpg

Ecouter l’enregistrement

Marie-Christine Monnoyer


Economiste,

enseignante à l’Institut Catholique de Toulouse


S’informer et débattre en démocratie

Mardi 1er juillet 2025, de 19h30 à 22h30

L’évolution de nos sociétés a fait naître des civilisations marquées par des diversités de toutes sortes qui conduisent à des intérêts antagonistes et à de nouvelles formes de conflictualités. Comment les comprendre, comment les vivre ? Dispose-t-on naturellement d’un esprit critique permettant de respecter autrui et de défendre les valeurs dont chacun est porteur ?

Dans un pays démocratique, s’informer fait partie des activités du citoyen qui veut participer à la vie de la cité. Mais que veut dire « s’informer » ? À quelle source le faire? Débattre peut-il y contribuer et développer notre esprit critique ? Serait ce un facteur de paix ou de risque ?

Dans cet exposé, on cherchera : à appréhender, via des exemples, les différences entre données, information, savoir et connaissance pour comprendre comment se forme un esprit critique ; à déceler les causes et les conséquences possibles d’un affaiblissement de l’esprit critique ; à mettre en valeur l’intérêt potentiel de son développement.

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est play.jpg

Ecouter l’enregistrement

Cyprien Comte


Prêtre du diocèse de Toulouse,

professeur d’Ecriture sainte à l’Institut Catholique de Toulouse.


Le prophète seul contre tous ?

Mercredi 2 juillet 2025, de 15h à 18h

Les prophètes bibliques, messagers divins, prétendent dire la vérité de la part de Dieu. Comment l’auditeur et, plus tard, le lecteur du texte biblique, peuvent-ils s’assurer qu’il en est ainsi ? La présentation initiale portera sur un épisode narratif du 1er livre des Rois (1 R 22) et sur un oracle du prophète Jérémie (Jr 23) pour permettre d’aborder cette question. Ni la conviction, ni même la sincérité ne garantissent l’authenticité. Les modes d’accès à la connaissance ainsi que les moyens d’expression sont également évoqués dans les textes bibliques que nous évoquerons. Ainsi apparaît le nécessaire lien intime et constant des envoyés avec le Dieu qui envoie, dimension qui n’est pas sans écho dans l’histoire de Jésus (par exemple dans Jn) et dans la vie contemporaine. Vie sociale et vie spirituelle vont de pair, quand il s’agit d’être véritablement envoyé pour porter un message authentique.

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est play.jpg

Ecouter l’enregistrement

Bertrand Thomas


Journaliste,

Groupe l‘Etudiant (1980-1989)

Centre de Perfectionnement des Journalistes (1989-1994)

Ecole de Journalisme de Toulouse (1994-2018)


Les médias aux prises avec des vérités

Mercredi 2 juillet 2025, de 19h30 à 22h30

Les journalistes doivent batailler avec de multiples contraintes pour informer. Nombre d’entre eux revendiquent des principes d’honnêteté et de rigueur pour réinsuffler les valeurs déontologiques, plus essentielles que jamais.

Des contributions philosophiques ont la sagesse de nous alerter régulièrement, nous journalistes. La vérité des informations ne peut être que partielle pour bien des raisons : le système de pensée spécifique à chaque émetteur, les contraintes liées à la concurrence, l’instrumentalisation, la vitesse d’exécution incompatible avec une connaissance des faits et des savoirs attendus … et d’autres paramètres que nous développerons au cours de l’exposé. 

Pour autant, le journaliste est tenu à la vérité selon l’article premier de la Charte déontologique de Munich. Il ne manque pas par ailleurs d’être  « surveillé » par un grand public qui scrute les moindres écarts par rapport à l’exactitude supposée des faits.

Nous évoquerons quelques exemples de dysfonctionnement mais également des modes de travail de rédactions qui tendent à rapprocher le citoyen de l’objectivité tant recherchée dans l’information. 

Et si la vérité se situait non pas dans le compte-rendu journalistique mais plutôt dans les principes éthiques affichés par les journalistes, comme l’humilité, la loyauté, la persévérance ou le respect d’autrui. L’informateur et l’informé ont tout à gagner à s’enrichir d’une écriture « juste » à défaut d’être « vraie ».

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est play.jpg

Ecouter l’enregistrement

Jean-Marc Moschetta


Enseignant-chercheur en aéronautique,

chercheur en théologie à l’Institut Catholique de Toulouse,

chercheur associé au Centre Hélène et Jean Bastaire.


Vérité scientifique et vérité de foi

Jeudi 3 juillet 2025, de 15h à 18h

Que ce soit la crise du COVID, la montée des populismes ou l’essor de l’IA et des réseaux sociaux, tout a récemment accentué une certaine défiance vis-à-vis de l’expertise scientifique, parfois soupçonnée de collusion avec des lobbys industriels ou politiques, parfois aussi accusée de biais idéologiques. Au sein même du monde de la recherche, le caractère objectif de la « vérité scientifique » tend à s’estomper au profit d’un débat contradictoire permanent devenu incompréhensible pour le grand public. Or, le propre de la démarche scientifique était de soustraire la proposition scientifique à la subjectivité, de ne pas la disqualifier en fonction de celui ou celle qui parle, mais de tenir seulement les arguments pour opposables et non les personnes. Si la réalité expérimentale et la vérification théorique évitent au scientifique d’avoir raison contre les faits, il existe bel et bien une hiérarchie des vérités scientifiques: certaines étant plus consolidées que d’autres, mais toutes étant relatives à un certain contexte d’application. Qu’en est-il dans le domaine de la foi ? Que signifie chercher la vérité sur le plan théologique ? En théologie chrétienne, discipline parfois caricaturée en loisir spéculatif destiné au seul plaisir intellectuel, la notion de vérité est une notion exigeante et dynamique, un « chemin » où l’on peine autant que sur les routes scientifiques. Et si l’objet des sciences de la nature est un puits sans fond, il en est de même de l’objet divin qui est, par nature, totalement impossible à cerner complètement. En mettant en dialogue les deux démarches, scientifique et théologique, nous montrerons comment la recherche de la vérité qui s’exerce dans les deux domaines peut aider à progresser dans le mystère du monde comme dans le mystère de Dieu, pour autant que nous soyons prêts à nous laisser surprendre. Des exemples seront discutés pour mettre en regard la recherche scientifique et la recherche théologique, à partir des réflexions de scientifiques et théologiens contemporains.

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est play.jpg

Ecouter l’enregistrement

Marie Monnet


Dominicaine,

juriste et théologienne,

rectrice de Domuni-Universitas (www.domuni.eu).


Vérité, justice et restauration

Jeudi 3 juillet 2025, de 19h30 à 22h30

« La vérité vous rendra libres » (Jn 8,32) : cette promesse biblique s’accomplit dans une expérience de dévoilement et de restauration des relations. La justice restaurative, qui ne s’oppose pas à la punition mais va au-delà, en engageant un processus de réparation et de restauration des relations, offre une manière plus aboutie de rendre justice.
Cette conférence abordera cette notion sous l’angle juridique et théologique : en quoi consiste-t-elle ? En quoi diffère-t-elle de la justice pénale classique ? Comment rejoint-elle l’anthropologie biblique, qui place la vérité et la réconciliation au cœur de la liberté humaine ?

Cette image a un attribut alt vide ; son nom de fichier est play.jpg

Ecouter l’enregistrement